Chaque année, de nouvelles voitures arpentent les rues de l’Hexagone. Mais il faut au préalable se renseigner quant à leur fiabilité. Les modèles asiatiques gardent le peloton de tête, tandis que les autres marques tentent de remonter dans le classement. Zoom sur la réelle capacité des automobiles du parc français.
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Contextes d’application de la fiabilité
Avant de baver sur un modèle précis de voiture et de succomber à une envie en l’acquérant, vous devez d’abord vous informer sur toute sa crédibilité. Afin de conforter votre choix et ne pas regretter par la suite en cas de souci dans n’importe quel domaine, vous renseigner sur la fiabilité d’une voiture vous garantira de repartir heureux et d’en profiter pour longtemps. La définition générale de ce mot indique en effet une capacité pour un matériel de fonctionner sans défaillance durant une période donnée, dans des conditions normales d’utilisation. Mais dans la réalité, cet éclaircissement peut s’illustrer de diverses manières.
Dans cet ordre d’idée, une automobile signe sa fiabilité lorsqu’elle vous permet de joindre régulièrement votre point de départ à votre ligne d’arrivée, par exemple de votre domicile à votre bureau. Pour une certaine période, elle doit pouvoir assurer ce programme sans montrer de faiblesse ou manifester des dysfonctionnements mécaniques ou électroniques, proportionnellement à la durée de vie des pièces. En guise d’exemple, un câble d’embrayage est supposé résister sur plusieurs centaines de milliers de kilomètres. Si malgré une sollicitation plus fréquente pour un usage urbain, il reste opérationnel sans montrer d’à-coups ou de rigidité, vous pouvez être assuré que vous avez une voiture fiable de ce côté.
Sur la même lancée, un tel moyen de locomotion doit vous permettre d’effectuer quelques écarts de temps en temps, sans que des conséquences puissent survenir de manière notoire. Si vous avez l’habitude de fouler le bitume avec votre crossover et que vous êtes appelé une ou deux fois par mois à traverser des pistes carrossables plus ou moins difficiles pour rejoindre votre maison de campagne, la capacité de votre véhicule à réaliser ce trajet sans problème majeur vous en dit long sur sa qualité. Si une transmission casse au premier cahot, ou si une surchauffe survient dès que le compteur reste durablement haut dans les tours, vous pourrez tirer rapidement une conclusion logique quant à la fiabilité de votre auto.
Dans tous les cas, il s’agit concrètement d’une question d’usure en relation avec le mode d’utilisation. Un modèle qui ne vous embarrasse pas d’une panne anormale ou prématurée, et qui respecte à quelque délai près la prévision de remplacement des pièces répond ainsi à la norme de la fiabilité. Toutefois, la réactivité de la marque pour une prise en main en fonction de l’âge et du kilométrage effectué en constitue également un paramètre important.
Les tendances stables
Des études réalisées sur les cinq dernières années ont pu établir un top fiabilité de voiture sur les différents modèles du parc automobile français. Le nombre de pannes récurrentes ou isolées, mais aussi celui de véhicules en circulation par marque a été pris pour base. De ce fait, certains constructeurs comme Honda ou Lexus, entre autres, n’y figurent pas. Néanmoins, les Asiatiques, notamment les Japonais gardent la palme en s’octroyant les premières marches du podium.
En première place dans ce classement de la fiabilité de voiture se tient le géant nippon Toyota. Il a lentement et sûrement gravi les échelons pour finalement se faire couronner en 2019, après le cinquième rang en 2017 et le deuxième en 2018. Le principal secret de ce succès se cache dans la bonne santé de ses produits phares actuels, notamment les modèles hybrides qui lui ont permis de conquérir le marché des consommateurs écoresponsables.
En ex aequo – mais deuxième quand même, malgré tout –, Suzuki libère donc la première place acquise en 2018 pour l’avant-dernière marche du podium l’année suivante. Ce résultat découle d’une notoriété déjà bien assise constatée sur ses différents modèles. Les nouvelles gammes proposées qui enrichissent son offre profitent de cette image, et connaissent en même temps peu de critiques ou retours négatifs. En effet, seules quelques pannes rares, toutefois coûteuses, lui ont valu ce léger recul.
Le Coréen Kia arrive en troisième place de ce top marque des véhicules les plus fiables en circulation sur le territoire français. Toujours suite à sa lancée, mais dans un train régulier, il garde sa position grâce à la force du changement de cap qu’il a décidé depuis presque 10 ans maintenant. Les modèles les plus âgés ont transmis leur notoriété aux nouvelles générations, dont les pannes mécaniques relèvent de la rareté, et le nombre de produits souffrant de soucis électroniques se compte sur les doigts.
Toujours dans le domaine des tendances stables, mais plutôt en fin de peloton, Audi voit s’éloigner de plus en plus le titre de meilleure marque de voiture en se retrouvant à la 19e place du tableau. Elle a conservé ce rang sur les deux années consécutives 2018 et 2019. Pour cause, des avaries de pompe à eau dès 50 000 km, des défaillances du système Mécatronic des boîtes à double embrayage S-tronic, entre autres infiltrations d’eau et des problèmes de vannes EGR.
Enfin, pour clore cette rubrique, Nissan reste en mauvaise posture en finissant bon dernier. Toujours classée 20e deux ans de suite (2018 et 2019), la marque japonaise cumule les défauts techniques et s’attire la foudre de ses utilisateurs, qui affrontent diverses pannes bien avant l’heure. L’usure rapide de l’embrayage sur Qashqai, des défaillances de turbo et une surconsommation d’huile sur les motorisations 1.2 DIG-T lui ont valu cette mauvaise note. Des casses de boîte de vitesses et de moteur ont même été recensées sur Juke.
Les tendances à la hausse
Comme tout comparatif, celui de la fiabilité d’une voiture met en avant les constructeurs qui ont fourni les efforts nécessaires pour remonter dans l’estime des consommateurs, et voir ainsi leur taux de popularité augmenter. Si vous voulez savoir quelles sont les marques concernées par cette progression, les voici.
Le plus évident se représente par la firme espagnole Seat, qui passe de la 11e en 2018 à la 4e place en 2019. Ce bond de six niveaux s’explique par le recul palpable des soucis mécaniques inhérents à la marque. Tout au plus, quelques remplacements d’amortisseurs avant l’heure sur Ibiza, quelques pannes de vanne EGR sur les motorisations TDI, et surtout presque pas de dysfonctionnement électronique lui ont valu cette remontée haut dans la liste.
Un autre effort pour lequel il faut tirer le chapeau bien bas se matérialise par le protégé de BMW. En effet, Mini gagne 9 places en avant, passant de la 15e en 2018 à la 5e en 2019. Les principaux problèmes concernaient l’usure prématurée des freins arrière des modèles trois portes, et le remplacement des boîtes de vitesses automatiques sur les SD de 2013 à 2015. Après avoir trouvé la solution, Mini est réellement devenue une voiture fiable depuis 2017.
Volkswagen signe également un exploit à saluer. Les Allemands semblent avoir une certaine capacité à réagir dans l’objectif d’améliorer des situations perdues. En effet, classé 9e en 2017, il chute à la 17e en 2018, et rattrape le coup en 2019 pour se retrouver au 7e rang. Les avaries de pompe à eau sur les moteurs TDI et TSI, le dysfonctionnement des GPS, entre autres ennuis de chaîne de distribution sont en passe de disparaître totalement.
Volvo, la marque suédoise, a également effectué une remontée notoire en se positionnant 9e du top, abandonnant ainsi sa 13e place acquise en 2018. Selon les utilisateurs, plus aucun problème majeur et compliqué ne touche les gammes actuelles. Seuls quelques modèles diesel souffrent encore d’une détérioration de vanne EGR, mais pour le reste, il n’y a plus rien à signaler. Même l’électronique auparavant capricieuse ne vient plus perturber personne.
Lentement et sûrement, Skoda poursuit également son bonhomme de chemin, gagnant au passage deux places pour se retrouver 16e en 2019. 18e une année plus tôt, il a pu régler les pannes touchant la chaîne de distribution et certains soucis d’injecteurs. Malheureusement, toute la gamme souffre encore de défaillances de compresseur de climatisation, ainsi que des problèmes de pompe à eau, surtout sur les TSI et TDI.
Les tendances en baisse
Obtenir une bonne place peut être facile, mais la conserver constitue une autre paire de manches. Une marque de voiture se juge en effet suivant de nombreux paramètres, de la qualité des plaquettes de frein à l’innovation apportée par la technologie embarquée, en passant par le simple niveau de confort. Dans ce contexte, les constructeurs tricolores pourraient risquer de devenir les voitures les moins fiables devant leurs concurrents continentaux, et même internationaux.
Quand on sait que Renault a beaucoup reculé dans le classement, l’on comprend plus ou moins pourquoi Dacia connaît un sort identique. La firme roumaine est en effet tombée de la deuxième à la sixième place en 2019, à cause d’une surconsommation d’huile et de casse moteur, mais aussi des soucis de pompe à huile et de turbo.
Pour sa part, la marque coréenne Hyundai chute du 5e au 8e rang. Malgré le fait d’avoir résolu les bugs électriques récurrents, des pépins relevant de cas isolés, mais qui ont fait plutôt mal au portefeuille des propriétaires lui ont valu ce recul. L’on note essentiellement des avaries de volant moteur et embrayage ou des ruptures de chaîne de distribution.
Ford réussit de justesse à clôturer le top 10 en 2019, après une chute de deux places, sachant qu’il était 8e en 2018. Les difficultés éprouvées par le volant moteur sur les blocs PSA 1.6 et 2.0 et le 1.8 maison ont disparu, mais un dysfonctionnement du circuit de refroidissement et quelques casses moteur expliquent cette régression.
La marque au losange représente la première Française à figurer dans la liste. Renault perd cinq places et se retrouve à la 11e position pour cause de multiples inquiétudes. Casse de turbo, destruction du moteur, surconsommation d’huile et bugs de l’électronique demeurent entre autres parmi les principaux soucis à régler.
Deux points de retrait également pour la Bavaroise BMW, qui passe de 10e à la 12e place. La chaîne de distribution fragile reste en effet d’actualité, surtout pour le moteur diesel. Certaines boîtes de transfert sur le modèle X5 en font aussi une pilule dure à avaler pour les différents utilisateurs.
Le classement pour la fiabilité d’une voiture indique une réelle chute pour Opel, qui tombe de la septième place qu’il avait en 2018 pour se retrouver 13e en 2019. La récurrente rupture de chaîne de distribution sur les Corsa essence, les avaries de pompe à eau, entre autres nouveaux problèmes de vanne EGR sur Mokka en sont les principales causes.
Peugeot poursuit sa régression déjà amorcée en 2018 pour se placer en 14e position en 2019. Outre les faiblesses bien connues, certains modèles des séries 8 nécessitent un remplacement des amortisseurs dès 40 000 km. Par ailleurs, des complications au niveau du réservoir Adblue viennent s’ajouter aux ennuis d’injecteurs. Par contre, le GPS ne subit plus de bug.
Citroën recule également de cinq places pour prendre le 15e rang, à cause de difficultés rencontrées par ses modèles haut de gamme DS. Courroies fragiles, problèmes d’injecteurs, réservoir AdBlue défaillant, constituent entre autres les facteurs de ce déclin. Comme sa cousine de la marque au Lion, le partage des mêmes technologies aura apporté des déboires identiques, et donc une perte de vitesse similaire.
Mercedes lâche sa 16e place pour se fixer à la 17e, à cause d’un problème de GPS qui semble avoir contaminé tous les modèles de ses différentes gammes. Un autre souci touche aussi la spécialité de la marque, à savoir les boîtes de vitesses automatiques en dysfonctionnement.
En ce qui concerne Fiat, 18e après avoir perdu quatre places, beaucoup d’efforts restent à faire pour obtenir le titre de la voiture la plus fiable en France. Boîte de vitesses, turbo et embrayage constituent les principales sources de désagrément.
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